Fin de périple sur le caillou et visite de l'Ile des Pins

Bonjour à tous,
Ca fait déjà quelques jours que je dis à Aymeric qu'il faut qu'on prenne le temps de poster un petit message pour vous raconter la suite de nos aventures. Je profite alors d'une journée pluvieuse sur Nouméa pour me poser dans l'un des fauteuils confortables de l'auberge de jeunesse où nous sommes entre chaque ballade.

On vous avez laissé sur la cote est de l'île dans notre dernier message.... j'y retourne pour vous, histoire de me replonger dans de bons souvenirs !

Nous avons donc atteint le bac de ouaième, dernier bac du caillou permettant de traverser la petite rive coincée entre les roches impressionnantes et le lagon. Ce jour-là était marquée par une grève des employés du bac car l'électricité n'était pas en continue. Nous discutons avec les employés du bac et prenons connaissances de leurs revndications. Quand on pense au nombre decentrales nucléaires que l'on a en métropole et qu'ils sont pas fichus de raccorder un cable enNouvelle-Calédonie, territoire encore français...
Nous atteignons ensuite Hienghène, où nous découvrons le fameux rocher en forme de poule. Nous restons le temps d'un déjeuner et repartons direction Poindimié. Nous retrouvons les 4 jeunes que nous avions rencontré au camping de Golonne, en pleine partie de beach volley avec des kanaks. Les régles étaient les leurs, à savoir que c'est eux qui disaient si la balle était sortie ou non.. .Nous restons avec nos compagnons de voyage et cherchons un gite tribal pour passer la nuit. Après plusieurs allers-retours inutiles, nous trouvons en pleine brousse un accueil des plus chaleureux en tribu. Ils nous pretent faré et sanitaires. Nous passons une bonne soirée et repartons au petit matin direction Houailou, plus au sud, pour rejoindre la transversale nous ramenant sur la cote ouest à Bourail. Nous respassons alors une nuit au camping de Poe. Le lendemain, nous allons à la baie des tortues, le temps d'une baignade. Cette plage est très fréquentée par les surfeurs..et les tortues. Nous rencontrons une famille de caledoches (blancs) qui vivent en pleine nature, dans des farés en bois au milieu des arbres. Nous leur achetons des tee-shirts à l'efigie de leur association pour la sauvegarde des tortues. Ces volontaires font des rondes de nuit lors de la période de ponte des tortues. Ils aident les bébés tortues à survivre les premiers jours et à se diriger vers la mer.
Cette rencontre nous donne à réfléchir sur notre planète et ses menaces. L'homme n'est pas toujours le pire ennemi de la nature. Ca change des choses négatives qu'on a l'habitude d'entendre sur l'homme et donne de l'espoir. Tout est entre nos mains. C'est à nous de décider. Ca, c'est dit....
Nous repartons donc direction Nouméa, retour à la civilisation, à l'agitation urbaine et ses bruits, aux odeurs. Nous restons quelques jours à l'auberge de jeunesse où nous faisons quelques rencontres. Bonne ambiance et lit confortable. A recommander !

Nous passons deux jours à tater le marché du travail. Problèmes ! une loi vient de passer privilégiant les locaux et un marché de la sécurité et de la com événementielle quelque peu saturés ! Nous avons néanmoins quelques pistes et esperons que le telephone sonne.

Nous avions programmé avant même de partir de France la visite de l'Ile des Pins, alias Kunié pour les autochtones. Nous passons alors 5 jours là-bas. A peine débarqués, un jeune nous accoste et nous propose un camping, pas encore agrémenté, les pieds dans l'eau et à un prix imbattable. Nous découvrons alors que nous sommes dans une famille kanak ayant pour principe de réserver le meilleur accueil qu'il soit aux résidents. Nous y restons tout le temps du séjour. Loulou et Lelen, ainsi que leux huit enfants nous font aimé l'île et leur générosité et simplicité de vivre nous touchent.
Nous passons des nuits sous le faré prévu pour nous, tout près de la plage. Nous nous souviendrons des barbecues et des parties de poker, des sorties en kayak sur l'ilot aventure, du chant de la mer et des petrels berçant nos nuits sous un ciiel étoilé. Nous goutons là-bas la confiture de mangue, la papaye fraiche, le cerf, les crevettes de l'île, les bananes sucrées et les jus de goyave frais.
Nous faisons beaucoup de farniente sur les plages de sable fin immaculées et le lagon qui offre ses plus beaux dégradés de bleu. Le temps s'arrete là-bas et le vent vous berce dans une douceur de vivre unique...

Nous faisons là-bas notre bapteme de plongée. Plus qu'une découverte, un coup de coeur ! Nous partons en mer durant 5h, avec d'autres plongeurs. Nous restons une bonne vingtaine de minutes entre 4 et 6 m de profondeur. Nous faisons face à nos peurs lorsque nous nous retrouvons face à un requin petit pointe noire. Puis, nous voyons des raies pastenagues, des poissons de toutes sortes, des coraux, des anémones et des tas d'autres plantes et animaux que nous n'avions jamais vu d'aussi près. .. peut-etre aussi parce-que les fond sous-marins recèlent d'especes endémiques ! En remontant, c'est le sourire aux lèvres et un seul mot à la bouche : encore !

On nous recommande la sortie en pirogue sur l'est de l'Ile, près d'Oro. C'est touristique mais c'est tellement beau ! Nous partons en pirogue mélanésienne visiter la piscine naturelle d'Oro. C'est un ensemble de trous d'eau enclavés entre des petites criques et le récif, alimentant cet espace de toute beauté où on peut voir des poissons magnifiques dans une eau transparente. Magique ! Mais nous n'avions pas vu le plus beau. La baie d'Oro..une grande crique icolée avec vue sur un ilot proche et ce dégradé de couleurs incroyables dans le lagon. L'eau est trop chaude et nous hallucinons sur le sable fin comparable à de la maizena ! Nous repartons du paradis en stop, comme pour tous nos déplacements sur l'ile, et discutons avec l'instituteur de l'école de Vao, la seule ville de Kunié. Nous apprenons des tas de choses et remercions notre hôte de voyage.
Aymeric ne veut pas repartir de Kunié et je dois le convaincre de reprendre le bateau pour Nouméa. S'en suit une volonté de rechercher encore plus du travail, histoire de mettre à profit nos quelques jours à la capitale. Nous passons aussi de très bonnes soirées entre potes et rencontrons quelques connaissances d'amis de France.
Voilà, nous sommes à J-5 avant Saigon et le téléphone n'a toujours pas sonné pour le travail en Nouvelle-Calédonie. Aymeric voudrait vraiment rester, mais je ne me sens pas asez dépaysée ici. J'ai très envie d'aller au Vietnam. On sait que lla N-C sera toujours là de toute façon. Nous verrons les prochains jours ce que l'avenir nous réserve. . . On vous tient au courant.
J'espere que ce "pavé" ne vous a pas paru trop long. Nous attendons de vos nouvelles ! On espere que tout va bien pour vous. Une dédicace à la petite Olivia née il ya quelques jours. Bienvenue parmis nous ! nous ferons en sorte de lui laisser une Planète encore plus belle ! On vous embrasse fort, Amélie et Aymeric...amoureux d'un petit bout de France perdu dans le pacifique. A vos claviers !!! et à bientot !